Cela fait maintenant plus de deux semaines que nous parcourons le Cambodge. En attendant de vous parler de cette étape qui se poursuit actuellement, voici un petit en-cas : notre séjour aux temples d’Angkor.
La ville d’Angkor recouvre un territoire de 1000 kms carrés en plein cœur d’une petite jungle.
A l’époque de la civilisation Khmer, bouddhisme et hindouisme cohabitaient pacifiquement, même si l’hindouisme a globalement dominé jusqu’à la fin du 12e siècle. Aussi, on retrouve des références à l’un comme à l’autre dans la plupart des temples de la ville.
Nous y avons consacré trois jours et pris plusieurs centaines de photos dont on vous donne ici un infime aperçu. Elles sont accompagnées de maigres informations, d’une part parce qu’on n’est pas historiens, ensuite parce que ce n'est pas ce qui nous captive le plus, et enfin parce qu’au Cambodge la pêche aux informations constitue un exercice laborieux qui nécessite une dose considérable de patience, de calme, ainsi qu’un soupçon de diplomatie………………bref.
ANGKOR WAT
Le lever de soleil sur Angkor Wat, ça vaut le coup d’oeil !
On vous emmène d’abord au temple légendaire d’Angkor Wat, dont le simple nom résonne, intimide et nous projette à lui seul dans un univers presque mystique. Sa construction a été commandée en 1113 par le roi Suyavarman II, qui vénérait le Dieu Vishnu, et auquel elle fut dédiée. D’une superficie totale de 1300 par 1500 mètres, Angkor Wat était jadis la pièce maîtresse du centre politique, économique et religieux du royaume d’Angkor.
Les murs des temples d’Angkor sont couverts de multiples représentations, notamment :
du Bouddha,
des nâgas (serpents), éléments présents dans l’hindouisme comme le bouddhisme et symboles de prospérité et fertilité,
de lions à l’entrée des temples, protecteurs et gardiens, et symboles de royauté chez les khmers
des trois grandes divinités hindoues : Brahma (créateur du monde), Vishnu (Dieu de la conservation, qui soutient le monde), et Shiva (Dieu de la destruction).
On y observe aussi d’imposantes fresques, dont la plus connue retrace un événement mythique : le barattage de la mer de lait, ou la quête de l’immortalité chez les dieux et démons, alors qu’ils étaient encore mortels : La légende raconte qu’ils unirent leurs forces pour extraire l’élixir d’immortalité de la mer de lait. Pour ce faire, ils tirèrent alternativement, pendant 1000 ans, sur le corps du serpent Vasuki, roi des nâgas (ce que cette scène représente).
D’après ce mythe, les Apsaras, ou danseuses célestes, naquirent du barattage de la mer de lait. Elles s’élancèrent par centaines de milliers dans les airs et entreprirent de séduire les hommes : ceux qui les repoussaient devenaient fous, quand ceux qui les acceptaient comme épouses ou maîtresses obtenaient l’immortalité. Les Apsaras sont représentées en abondance dans la plupart des grands temples du site.
BAYON
Le temple Bayon date du 12e siècle et se trouve entre les murs de la cité d’Angkor Thom. Celle-ci fut la dernière capitale de l’Empire Khmer, édifiée par le roi Jayavarman VII qui, lui, était bouddhiste. On y admire d’immenses tours dont les 4 faces présentent des géants qui arborent un sourire empreint de compassion et de sérénité. Pour certains, ces centaines de visages représentent le Bouddha suprême. Pour d’autres, ils évoquent le Dieu Brahma. D’autres encore postulent que ces géants sont à l’effigie du roi Jayavarman VII ... Bref.
ET LE RESTE !
Au Cambodge, tous les chemins mènent à Angkor (et plus particulièrement Angkor Wat et Bayon). Pourtant, il est dommage de réduire la richesse du pays à ce site incommensurablement touristique. On en oublie presque la jungle frontalière, alors que de nombreux autres temples y reposent sans bruit, dans un sommeil majestueux.
Et un certain nombre d’entre eux nous auront bien plus fascinés qu’Angkor Wat. Parce qu’ils sont parfois abandonnés depuis des centaines d’années, mystérieux, reculés, unis à la jungle comme s’ils avaient toujours intrinsèquement fait partie de sa végétation, ils dégagent une puissance bien différente des autres.
A l’écart des grands temples surexposés, artères majeures de notre intérêt, on découvrait des temples tout à fait préservés, par endroits recouverts de mousse et enveloppés de végétation, comme si la nature avalait lentement la pierre. Confortablement assis sur notre vélo de location rouillé et asiatiquement rafistolé, on s’amusait à se perdre sur les sinueux chemins menant à ces trésors solitaires. Imaginez, cette drôle de sensation que l’on éprouve à la découverte d’un endroit presque secret qui ne nous laisse pas indifférent, ce léger frissonnement par lequel on se sent privilégié, à l’instar d’un pirate dénichant un opulent magot.
Ailleurs dans le pays, il y en a encore des centaines d’autres à découvrir ! En voici par exemple deux que nous avons aimés, situés à la périphérie de Battambang.
Wat Ek
Wat Ek
Phnom Banan
Phnom Banan
A très vite !