Nous voici de retour pour vous relater la suite de nos pérégrinations sur le globe terrestre !
On vous a laissés en Nouvelle-Zélande, et on écrit aujourd’hui depuis l’île indonésienne de Lombok, à Senaru très exactement (comme ça, maman, tu sais où mettre la punaise !).
Etant donné que l’on s’apprête à partir demain matin à 7 heures pour trois jours de trek sur le Mont Rinjani, on a pensé que vous voudriez un peu de lecture en attendant notre retour.
Alors, où en étions-nous…. Ah oui ! Le 27 mai dernier donc, on quittait la Nouvelle-Zélande pour l’Indonésie. L’avion a atterri à Bali, nous fournissant l’occasion de découvrir cette île dont on nous a tant parlé. Depuis l’aéroport, on s’est rendus dans un petit hôtel à Denpasar. Après cinq mois de backpacking, la première douche chaude et couverte nous a fait l’impression d’un privilège qui jusqu’alors ne nous était jamais apparu comme tel.
Et que dire des mets exquis qui émergent miraculeusement des cuisines (à des prix plus que démocratiques), et condamnent les souvenirs de la frugalité de nos repas néo-zélandais à un oubli définitif, radical et sans équivoque. A notre plus grand bonheur, d'innombrables plats végétaliens, salés comme sucrés, sont proposés dans les restaurants indonésiens.
Dès notre arrivée, on s’est étonné de la gentillesse et la douceur des indonésiens. Ils se déplacent essentiellement en scooter, souvent sans casque et parfois en nombre bien supérieur à ce que le deux-roues est censé pouvoir porter. Les moindres trajets sont effectués en scooter, de telle sorte que les habitants sont stupéfaits et presque compatissants lorsqu’on leur raconte qu’on a fait 20 minutes…de marche !
Cela dit, marcher n’est guère chose facile étant donné que les trottoirs font cruellement défaut. Du moins, à Denpasar … car quelques jours après avoir arpenté la capitale, on a exploré tout le Sud de l’île, qui concentre une grande partie des pôles d’attractions touristiques.
Eh bien … c’est un peu comme si on avait soudain changé de pays : les trottoirs sont fin prêts à accueillir la délicate foulée du touriste, les panneaux d’excursions et activités en tout genre pullulent, et le contact avec les locaux change, hélas, considérablement. Enthousiasme pour certains, évidemment, mais notable lassitude pour bien d’autres. Indifférence globale, mais jalousie parfois, mépris souvent.
Du coup, on a quitté Bali après une petite dizaine de jours pour se rendre sur les îles alentours, un peu moins touristiques, quoi qu’encore bien peuplées de blancs-becs arborant shorts, tongues, coiffés de chapeaux de paille et cachés derrière de grosses lunettes de soleil … Comme ça :
Au programme donc, Lombok, en faisant un petit détour par l’île de Nusa Lembongan et les îles Gili, dont les eaux turquoises et les plages de sable fin nous auraient fait succomber si elles n’étaient pas assaillies de détritus, lesquels s’offrent de temps à autre une petite balade en mer, attrapant les vagues sur leur passage.
Sur Nusa Lembongan on espérait secrètement apercevoir des raies Manta, mais l’océan était trop agité quand nous y étions et nous avons manqué les danseuses sous-marines. Peut-être la prochaine fois, on l’espère …
Culture d’algues, sur Nusa Lembongan
A côté de Bali, les îles Gili représentent des havres de paix. Elles sont infiniment plus calmes, on n’y trouve ni voiture, ni scooter, tout le monde y circule à pied ou à vélo. De vrais petits paradis de quiétude. Alex, quant à lui, a rapidement sympathisé avec les locaux ;)
Régulièrement, certains aspects du pays nous rappellent le Maroc (d’autant plus ces derniers temps, sur les îles Gili et sur Lombok, qui sont des îles à prédominance musulmane et non pas hindouiste comme l’est Bali). Les chants de prières, les petits chevaux tirant des charrettes, certaines odeurs dans la rue, les toutes petites maisonnettes faites de paille et de taule accolées aux restaurants et boutiques, ou encore le fait de devoir marchander de façon quasiment permanente (ce qui n’est pas aussi confortable qu’on voudrait le croire !).
Si les petits Fantails ne vivent pas en Indonésie, on se console avec le mystérieux individu qu’on a nommé l’oiseau-hoquet, et que l’on ne connaît pour le moment que par son chant comique et absurde s’apparentant à une série de spasmes dus à un repas un peu trop copieux en vers de terre. Pas de photos donc pour l’instant, mais il nous tarde de découvrir ce curieux specimen.
[ On se rendra compte plus tard qu'il ne s'agissait pas d'un oiseau, mais des Geckos ! Ecoutez-les sur Youtube, c'est à bouffer ]
Et puis, il y a nos cousins les singes, bien entendu, dont on vous ne soupçonnez pas la malice tant que l’un d’eux ne s’est pas accroché à votre sarouel, dévoilant votre vieille culotte d’un triste rose délavé aux visiteurs hilares. J’en garde un souvenir plutôt rancunier.
Le petit sous la maman avait les yeux rivés sur nous. N’est-il pas à croquer?
Allez, on va se pieuter, demain la journée s’annonce intensive. Voilà quelques semaines qu’on ne crapahute plus en montagne, on doit être un peu rouillés !!!
Petite anecdote tout de même pour clôturer ce premier aperçu de notre arrivée : si nous avons habilement évité de nous produire dans les rues d’Auckland (allusion à l’article « Bric à brac 1 »), nous n’avons malheureusement pas pu cacher nos talents à Yudi, musicien indonésien jovial et fêtard, qui nous a exposés à l’ensemble du petit restaurant typique dans lequel on souhaitait passer une soirée calme et reposante (heureusement que le ridicule ne tue pas, car ce soir-là nos jours étaient implacablement comptés !).
On vous embrasse …
