S’il fallait raconter ces deux premiers mois passés à arpenter l’île du Nord, une centaine de pages ne suffiraient pas…
En tout cas, c’est indéniablement dans les contrées reculées et relativement éloignées des sites les plus touristiques que nous vivons les événements et aventures les plus intenses, et que nous faisons les rencontres les plus plaisantes, tant de voyageurs intrépides qui nous racontent leur tour du monde en sac à dos, que de kiwis ravis de rencontrer des étrangers, parfois pour la première fois.
Ce fut le cas pour ce vieux monsieur stationné à la pompe à essence. Nous entendant parler entre nous, il lève la tête, arbore un sourire le moins édenté possible, s’approche et nous dit en gloussant : « vous êtes fwançey ? Je pawle fwançey comme une fâche espagnole ! :) ». Heureux d’avoir saisi cette merveilleuse occasion de réciter une phrase qu’il avait probablement dû garder en mémoire des années durant, et profondément satisfait de l’effet de surprise provoqué, il s’en va, hilare.
Nous avons beaucoup aimé Wellington, Napier, Whakatane et Rotorua. Les trois premières jouissent d’un charme que Rotorua pourrait leur envier. Cependant, c’est bien aux alentours de Rotorua que l’on peut découvrir au mieux la culture maorie et observer les multiples effets de l’activité volcanique de l’île, malgré l’odeur d’œuf pourri qu'elle génère et qui embaume continuellement les rues (du fait des émanations de soufre).
Whakatane offre une intéressante variété de sentiers pédestres. Napier nous a séduits par ses bâtiments clairs, colorés, à l’architecture Art Deco et aux nombreuses boutiques de vêtements et d’accessoires du style des années 1930.
Et Wellington, capitale du pays aux vastes rues occasionnellement embouteillées. Autour du cœur de la ville, relativement concentré, s’étendent d’innombrables ruelles vallonnées dans lesquelles trônent des maisons au style victorien, surplombées par des parcs et forêts de pins. Wellington mérite que l’on y passe plusieurs jours, tant elle offre d’opportunités de visites et de balades.
Le port de Wellington
Napier
Aux alentours de Wellington, lors d'une promenade. Un petit bonhomme bien curieux suivait nos pas, intrigué par notre présence
Un kiwi nous a gentiment offert une bouteille de Porto, que nous avons dégustée, comme il le souhaitait, devant un coucher de soleil :)
Si l’île du Nord offre des occasions infinies d’exploration de milieux naturels, elle contient également de grands pôles urbains. Il semble en être un peu autrement dans l’île du Sud, dont kiwis et baroudeurs passionnés nous parlent avec fascination depuis le début du voyage. Plus sauvage encore, elle concentre seulement 20% de la population néo-zélandaise.
Depuis les côtes de Wellington, par temps clair, on peut l’apercevoir au loin, mystérieuse, et déjà envoûtante. Elle nous attend, départ imminent …
En face de nous, les côtes de l'île du Sud, plus belle encore ...